[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mika dynamite The Voice 3Nouveau coach du concours vocal de TF1, le chanteur américano-libanais a illico pris ses marques lors du premier jour de tournage de la saison 3, lundi soir. Nous étions sur le plateau.
« Ça va, le fauteuil est à ta taille ? Tu as trouvé le minibar en dessous ? » On pouvait compter sur Nikos pour bizuter Mika lorsque le nouveau coach de « The Voice » a pris place pour la première fois sur le siège rouge à son nom. La saison 3 du télé-crochet de TF 1 n’arrivera à l’antenne que début 2014, mais c’est lundi soir que le tournage des auditions à l’aveugle a commencé à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dans une ambiance survoltée par les premiers pas de la pop star américano-libanaise aux côtés des coachs historiques de l’émission, Florent Pagny, Jenifer et Garou.
Sourire radieux, costume bleu électrique, le remplaçant de Louis Bertignac prend place sous l’ovation du public. Et dès le premier coup de buzzer, ça commence à chambrer. « Fais gaffe, si tu veux prendre Mika, il peut te faire chanter des trucs très bizarres », lance Garou au premier coup de cœur de la soirée, visiblement amateur de rock viril. « Je n’écoute qu’Aqua (NDLR : groupe de dance danois oublié) », rétorque Mika, pince-sans-rire, en déclenchant l’hilarité des autres coachs et du public.
Son aura internationale fait un carton sur les candidatsSa double casquette de juré semble réussir au chanteur polyglotte — également à l’antenne en Italie, depuis le 26 septembre, du télé-crochet « X-Factor » — et qui se montre parfaitement à l’aise pour argumenter dans la langue de Molière ses déceptions et ses enthousiasmes. Qu’ils soient imagés (« T’as une technique, mais tu la jettes par la fenêtre »), visionnaires (« J’entends un futur pour toi ») ou comiquement ambigus (« Je n’étais pas vraiment dans ton intimité »). Tout en gardant une délicieuse pointe d’exotisme lorsqu’il s’essaie à prononcer « Ze Voice » à la française ou découvre des mots (« Ça veut dire quoi punaise ? Putain? »).
Aura internationale oblige, le nouveau coach fait un carton chez les candidats. Pas impressionnés pour autant, à en juger par l’excès de confiance affiché chez certains. « Depuis quand je chante? Précisez votre question », lance une demoiselle. « J’ai peur qu’on m’impose des chansons qui ne me plaisent pas », geint une autre. « Je suis tellement habitué à la scène », se rengorge un troisième avant de prendre dix longues minutes pour choisir son équipe : « Je peux m’asseoir? Qu’est-ce qui vous donne envie de travailler avec moi, Florent? Et vous, Garou? »
Alors que le public soupire en regardant sa montre, les coachs restent imperturbables. On approche les 2 heures et un grand rideau blanc est suspendu sur scène : la nouveauté de la saison, le « 100% aveugle ». Une séquence déjà testée aux Pays-Bas, en Allemagne et en Pologne, pendant laquelle un talent chante puis discute avec le jury en restant camouflé. Une voix de contre-ténor s’élève pour interpréter l’ « Ave Maria » de Gounod. Du pain bénit pour Florent Pagny… mais le grand frisson de la soirée reviendra à des vocalises plus subversives : « The Great Gig in the Sky » de Pink Floyd, morceau sans parole chanté par une diva black aux pieds nus, qui a pulvérisé l’assistance.
A en juger par cette première soirée, où elles ont survolé la compétition avec des reprises insolentes de Stromae ou Scorpion, les filles sont très en forme cette année. Un vent de renouveau pour le concours qui n’a couronné ou révélé que des garçons, de Yoann Fréget à Stéphan Rizon, de Luc Arbogast à Olympe, Louis Delort ou Vigon?
Le Parisien