Ice Show : Quels sont les points forts et faibles ?

***Un casting moyen***
Il faut quand même bien reconnaître que le casting n’a rien de bien emballant. Il y a même certaines stars qui m’ont semblé quasi inconnues. Ainsi, j’avoue, j’ai eu du mal à identifier Florent Torres. M6 a de façon plutôt maligne fait appel à des produits maison, comme toujours, et notamment le très télégénique Norbert Tarayres, dont on sait qu’il va faire le show et d’ailleurs il a bien joué le jeu en se montrant identique à lui-même. Pour être polie, on dira truculent. Sur la glace, nous avions donc Norbert de "Top chef", Clara Morgane, Kenza Farah, Richard Virenque, qui avait déjà pour fait d’arme d’avoir participé à "Je suis une célébrité sortez-moi de là", Florent Torres, Chloé Mortaud, un ex-miss qui n’a pas eu la chance de faire "Danse avec les stars", Tatiana Golovin, et Merwan Rim.

***Une dramatisation à outrance***
Nous savons que les stars n’ont eu que trois semaines pour apprivoiser la glace en partant souvent de zéro, et que certains participants se sont blessés, à l'image de Tatiana Golovin qui a patiné avec son attelle, mais à quoi bon en rajouter sur le danger, les risques, et les pompiers présents dans la salle. Alors, certes, comme devant chaque spectacle de ce type, le téléspectateur attend la chute, mais autant ne pas lui rappeler qu’il n’est là que pour ça, il le sait.

***Un prime qui patine un peu***
Si "Ice show" est une émission plutôt charmante, il lui manque clairement la rigueur et le rythme d’un programme comme "Danse avec les stars". Il s’agissait évidemment de la première d’une émission inédite, mais en terminer à minuit, c’était trop. Stéphane Rotenberg a été vraiment bon, mais il aurait gagné parfois à recadrer les interventions des coachs et de son quasi co-animateur, Philippe Candeloro.

Les 3 points forts de l’émission

***Les coachs***
Si le budget n’est pas passé dans le casting, il a sans doute été dévolu au décor, la patinoire et surtout au choix du jury. Il faut bien reconnaître que le démarrage de l’émission avec l’arrivée des quatre coachs sur la glace avait de la gueule. L'enjeu est anecdotique : Ils se connaissent mais ne se sont jamais affrontés sur la glace... mais l'affrontement entre les professionnels fonctionne bien à l'écran. À l’image des coachs de "The Voice", ils se vannent sur leur carrière ou les prestations de leurs candidats, et ça rend le programme vivant et attachant. Ils s’en prennent également avec délectation aux juges, des patineurs professionnels ou des chorégraphes. C’est le jeu et c’est de bon ton, totalement dans l’esprit du programme.
Surya Bonaly a un très bon potentiel de Mia Frye. Je note par exemple ces deux sorties à propos de son poulain, Florent Torres : "Avec toi, tout est facile, mais tout peut être compliqué" ou "s’il avait commencé il y a dix ans, il aurait battu Joubert".
Gwendal Peyzerat est l’intellectuel de la bande, Sarah Abitbol, la coach sympa, et Philippe Candeloro, le meneur.

***Quelques morceaux de bravoure***
Les performances sont évidemment inégales. Certains, plus rompus à l’exercice, parce qu’ils ont un léger passé ou des prédispositions pour le patinage ou la danse, ont présenté des performances plus intéressantes, à l’image de Merwann Rim, Florent Torres ou Clara Morgane. Mais de toute façon, on attend le gadin, qui n’est pas encore arrivé, pour les autres.

***Un animateur à la hauteur***
Stéphane Rotenberg ne s’en sort pas si mal pour une première avec des règles à intégrer et un show à mener tambour battant.
Au final, l’élimination de Clara Morgane apparaît un peu injuste au regard de sa performance. La production a dû hurler dans l’oreillette de sa coach qu’il fallait conserver Norbert, peut-être moins cher.

On retiendra que ça aurait pu être bien pire ...

Le Plus / Nouvel Obs