Sexe : Nombre de posts : : 290 Age : 66 Localisation : Seine-Maritime - Le Petit Quevilly Emploi/loisirs : Employée de banque Points : 413 Date d'inscription : 28/05/2009
Sujet: Interview du jurnal "Elle" du 02/09/2009 Sam 14 Nov 2009 - 5:52
Carpentras. Après une journée passée avec Julien Doré et son band « The Bash », on dîne, quand tout d’un coup, je les mets au défi : « Et si vous nous faisiez une petite impro en plein air ? » Il fait beau, y’a juste à chambouler la terrasse, on allume des bougies, une guirlande dans les arbres et c’est parti. Un concert très très privé pour le Elle.fr : nous découvrons en acoustique « Just a deal ». Un petit moment de bonheur sous les étoiles avec un Julien Doré très en forme, un batteur en short mais de l’énergie jusqu’au bout des baguettes. Sans oublier un homme aux mains magiques aux claviers et côté guitare et basse, des riffs plein les oreilles…
Nous sommes arrivés le matin-même, une caméra dans la valise, pour passer deux jours avec Julien Doré. Le chanteur et son groupe sont dans le Sud pour enregistrer cinq titres en anglais. Un CD collector que les lectrices de ELLE pourront découvrir dans le numéro du 13 novembre. Cinq titres composés lors de leur dernière tournée, dans les chambres d’hôtel ou dans le car bus. Cinq titres résolument punchy.
En débarquant à Carpentras, direction le studio au milieu des vignes. A peine entrés, rencontre avec « Jf » Delort, l’ingé son qui officie sur une table de mixage des années 70 avec laquelle les Doors ont enregistré. Derrière la vitre, Julien répète des chœurs avec les mecs de son groupe. Ils sortent, nous font la bise, c’est parti pour deux jours avec eux. Je vais m’en prendre plein les oreilles. Façon de parler. Le batteur Jeff Boudreaux me file un casque, merci, je me voyais déjà revenir à la rédac avec un sonotone. Julien Noël me fait visiter, je le fais parler de ses claviers, je retiendrai juste qu’il y a du matos de dingue planqué dans ce studio… Julien Doré est en slim blanc, marcel et espadrilles. J’ai l’impression d’être en vacances, ce sera de courte durée.
Pourquoi ? Parce qu’il fait hyper beau dehors mais que les musiciens restent enfermés. Au début, je pense qu’ils sont punis, peut-être par Gandi, le directeur artistique. En fait, non, il s’agit juste de la dure réalité des coulisses d’un studio d’enregistrement. Je découvre combien c’est long d’enregistrer un morceau, combien c’est précis, rigoureux, prise de tête, créatif et jouissif tout à la fois. A 15h30, on déjeune. Enfin ! Y’a comme un parfum de vacances qui flotte sur la maison mais pas question de squatter trop longtemps les transats, il y a du boulot. Et pas qu’un peu, hein, qu’ils m’expliquent ! Même à table, en se passant les tomates, on parle de la dernière version enregistrée, de ce petit riff de guitare qui sonnerait tellement mieux, du programme de l’aprem et de la nuit ici. Car à Carpentras, on ne dort pas la nuit. A Carpentras, on dort au petit matin, c’est comme ça. Arman Méliès, le guitariste, et son compère Edouard Marie, à la basse, me font bien comprendre qu’ici, ça ne rigole pas. Ca c’est juste avant le tournoi de ping pong et les blagues de mecs. Seule fille au milieu de six mecs, ça me change de la rédac’. Ah si mes collègues étaient des hommes, la vie serait plus belle, j’en suis sûre…
Julien Doré est torse nu et joue de la guitare devant le barbecue. Et après, Julien Doré (toujours torse nu) envoie des textos depuis un transat. Et encore après ça, Julien Doré, qui n’a toujours pas remis son tee-shirt, se met à griffonner dans son carnet l’air inspiré… Je pense à toutes les filles qui rêvent d’être à ma place. Je partage une pause au soleil avec Julien Doré. Sauf qu’une fois de plus, je me suis un peu emballée : cette mini pause a duré moins de 3 minutes et 20 secondes. Ces mecs sont des zicos, des vrais. De ceux qui improvisent un bœuf avec trois canettes de bière et une guitare. De ceux qui passent trois heures sur la fin d’un morceau. De ceux qui bossent vraiment. Des fous. Ils ne s’arrêtent jamais.
Par moment, on kidnappe Julien et The Bash pour une interview. Pas trop longtemps, hein, juste le temps qu’ils expliquent aux internautes et lectrices du ELLE ce qu’on fait là, à presque 700 kilomètres de Paris avec eux. Et la caméra les suit partout, de l’apéro au studio, du chant aux balances, de la table de ping pong au barbecue…
Tiens, Julien Doré vient de grimper dans un arbre. Il respire, la tête au milieu des feuilles. Et quand il descend de son refuge, c’est pour filer en studio. On attend la fin de l’enregistrement pour une autre interview. A côté, un petit pont au-dessus d’une rivière. On se pose là, c’est bien, c’est l’été. Normal, c’est forcément l’été quand on passe deux jours avec Julien Doré.