[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Thierry Amiel revient avec son troisième album,
Où vont les histoires. Cet opus, composé en partie de reprises de Sarah McLachlan et d’inédits, replace la voix du chanteur au centre de tout, dans une atmosphère acoustique très séduisante.
Entretien avec un jeune homme qui trace sa route en toute simplicité.
Bonjour Thierry. Vous revenez avec ce troisième album mais vous avez pris votre temps. Pourquoi une si longue pause ? J’avais connu beaucoup de stress et de pression sur les deux derniers albums et j’avais besoin de prendre du recul. En plus, j’avais envie d’un album-concept, de trouver une idée spéciale. C’est pour ça que je suis parti sur ces reprises d’une artiste que j’aime énormément. J’ai abordé cet album comme un opus transitoire, quelque chose pour me faire plaisir avec de belles chansons. Je n’ai pas forcément fait un disque grand public. Le principal était de rester zen. Mais bon, petit à petit on est passé d’un album de transition à un véritable troisième album !
Pourquoi étiez-vous si stressé sur les précédents disques ? Je m’étais mis beaucoup trop de pression. Maintenant, j’ai vraiment réussi à relativiser tout ça : les ventes, les enjeux… C’est difficile pour tous les artistes en ce moment donc ça ne sert à rien de se prendre la tête. J’ai fait ce que j’avais envie de faire, ce que j’avais en tête, à savoir une tournée et donc un album acoustique. Je me suis de nouveau lancé dans quelque chose de plus vocal, avec la voix plus en avant, au centre de tout. Idem pour les textes. Je ne me mets de toute manière pas de barrière.
Comment s’est passée la réalisation de cet album ? On a eu quelques soucis pour adapter les textes en français. On s’est rendu compte que ça allait vraiment être compliqué. Mais au final, je pense qu’on s’en est bien sorti. Cet album passe un message chaleureux et frais, je trouve. J’apprécie aussi qu’on continue de me laisser la liberté de montrer qui je suis.
Quel lien avez-vous gardé avec votre public au fil des mois, car on a l’impression que vous parvenez à garder un lien très fort avec vos fans ? Ils sont toujours très présents et même quand j’étais en studio, je gardais le contact avec eux. Je les tenais au courant de ce que je faisais. C’est vrai que j’ai un public fidèle. Espérons que ça dure ! (rires)
Vous avez aussi le don de vous faire discret au niveau médiatique. Est-ce une volonté de votre part de rester un peu en retrait ? Je ne sais pas… Je crois surtout que c’est important de trouver un équilibre entre sa personnalité et ce métier, qui peut vous bouffer. C’est capital de prendre du recul. Je suis quelqu’un de réservé par nature et jusque-là tout le monde respecte ça. Je suis épanoui de ce rapport que j’ai avec le public et de ne pas être trop exposé. Cela m’ennuierait d’être plus "people" que chanteur. Si ça pouvait continuer comme ça… Après, évidemment que je ne dis pas non à un nouveau disque d’or et à quelques grands succès ! (rires)
Avez-vous des titres coup de cœur sur cet album ? Ah, c’est toujours difficile de choisir ! Mais en ce moment, je dirais
Dans les bras de mon ange et
Dear God pour son côté décalé.
Vous avez participé à l’écriture de cet album, alors pourriez-vous imaginer écrire pour d’autres ? Pourquoi pas ? C’est vrai que j’ai eu comme un déclic avec cet album, j’ai compris comment provoquer un peu cet état créatif. Je n’ai pas encore fait de démarches pour écrire pour d’autres mais pourquoi pas un jour essayer…
Quand va-t-on pouvoir vous retrouver sur scène et comment abordez-vous ces retrouvailles avec le public ? Je n’ai pas encore de dates précises, on attend évidemment de voir comment va être accueilli l’album. J’aimerais quelque chose d’acoustique, d’intimiste dans tous les cas. Pourquoi pas du piano-voix, il faudra voir… Maintenant, je sais que pour moi ce sera toujours l’horreur avant d’entrer en scène (rires). Je n’y peux rien, c’est toujours l’enfer avant et génial pendant. Une fois que j’ai commencé, que je vois que les gens ont envie de partager ce moment avec moi et aiment mon travail, je me détends. Une tournée, c’est comme une récompense, un accomplissement. J’espère simplement que les gens prendront autant de plaisir à écouter cet album que moi j’en ai pris à le faire !
Propos recueillis par Carole Bouchard de evous.fr