[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Carla Bruni a "peur" que son mari ne meure sous la charge de
travail. Que se passerait-il alors, en pleine campagne présidentielle?
La réponse n'est pas si claire.
"J'ai peur pour lui", "j'ai peur pour sa santé, ça paraît bête,
mais parce qu'il se donne tellement à fond, il ne se ménage pas du
tout",
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
D'où cette question:
qu'est-il prévu, dans la Constitution, en cas de décès du président de la République? Si le chef de l'Etat,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien],
disparaissait ou était "empêché" d'exercer ses fonctions (en cas de
coma, par exemple), une vacance de la République serait décrétée par le
Conseil constitutionnel. Le président du Sénat, en l'occurrence le
socialiste Jean-Pierre Bel, prendrait dans les 24 heures les fonctions
du président de la République. Comme Alain Poher, après la mort de
Georges Pompidou en 1974.
Il n'en possèderait pas toutes les prérogatives: "Il ne peut
pas organiser de référendum ni poursuivre une révision de la
Constitution si elle est engagée", précise le constitutionnaliste Didier
Maus. Une élection présidentielle serait organisée dans les 15 à 35
jours après la disparition. "Sauf cas de force majeure, crise ou guerre,
par exemple", nuance Didier Maus.
Et si les deux hommes, le chef de l'Etat et le président du
Sénat, se voient empêchés au même moment d'exercer le pouvoir? "Dans ce
cas de figure, il n'y a personne d'autres, s'amuse Didier Maus. Le Sénat
doit choisir un nouveau président, qui assurera l'intérim à l'Elysée."
Mais si le drame intervient en pleine campagne électorale? Là, ça se complique.
- Cas numéro 1: le candidat meurt avant la publication
de la liste officielle des candidats (le 19 mars prochain). Le Conseil
constitutionnel n'est pas obligé de reporter les élections.
Le parti du sortant peut encore se trouver un candidat de
substitution. Alain Juppé ou François Fillon, par exemple, pour l'UMP.
Même chose, d'ailleurs, pour l'opposition: Martine Aubry,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien],
pourrait suppléer François Hollande pour le PS. Et du côté de François
Bayrou? "Je ne vois personne à part lui au Mouvement démocrate", répond
Didier Maus.
Une chose est sûre: celui-ci ne pourra, en tout cas, récupérer
les parrainages de l'ancien candidat, puisqu'ils sont personnels.
Attention, selon les candidats, les Sages peuvent réagir
différemment, et tenir compte de leur importance dans le jeu politique:
"Si
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] avait un problème, par exemple, cela ne changerait pas le paysage politique", explique Didier Maus.
Au Conseil constitutionnel de trancher, en somme.
- Cas numéro 2: un décès survient parmi les candidats
après la publication officielle de la liste des prétendants (le 19 mars). La
conséquence est sans appel: le scrutin est reporté. Qu'il s'agisse de
Nathalie Arthaud, de François Hollande ou de Jacques Cheminade. Comme
dans les médias, l'égalité au sens strict.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]